Saturday, February 26, 2011

26e Festival International de Mode et de Photographie de Hyères

Ina Jang, Corée du Sud / États-Unis

Anouk Kruithof, Pays-Bas / Allemagne

Marc Philip van Kempen, Pays-Bas / Allemagne



Cette année, 760 dossiers ont été envoyés par email au concours de photographie du 26e Festival International de Mode et de Photographie. La sélection s’est déroulée en deux étapes. Tout d’abord, une présélection a retenu 70 candidatures, qui ont été présentées sous forme de tirages aux membres du jury 2011, lors d’une journée d’examens de portfolios qui s’est tenue le 4 février 2011. Le concours, sans limite d’âge ni restriction de genre ou de thème, vise à promouvoir les écritures photographiques innovantes et structurées.

Le jury a retenu dix photographes.


PHOTOGRAPHES SÉLECTIONNÉS

Andrey Bogush, Russie / Finlande

Kim Boske, Pays-Bas

Émile Hyperion Dubuisson, France / États-Unis

Katarina Elvén, Suède

Ina Jang, Corée du Sud / États-Unis

Anouk Kruithof, Pays-Bas / Allemagne

Mårten Lange, Suède

Marie Quéau, France

Awoiska van der Molen, Pays-Bas

Marc Philip van Kempen, Pays-Bas / Allemagne

JURY

Le jury du concours photographie sera composé de 11 membres dont :

Magdalene Keaney, Curator, Fashion Space Gallery, Londres

Winfried Heininger, Fondateur et directeur de création, Kodoji Press, Baden

Tom Watt, directeur artistique, ArtReview, Londres

Jennifer Pastore, Directrice de la photographie, Teen Vogue, New York

Nathalie Herschdorfer, Curator, Foundation for the Exhibition of Photography, Lausanne

Colette Olof, Curator, FOAM, Amsterdam

Yannick Bouillis, Fondateur et directeur, Offprint, Amsterdam et Paris

Faye Dowling, Directrice de la photographie, Dazed & Confused, Londres


Andrey Bogush, Russie / Finlande

Mon travail se concentre actuellement sur la perception des objets et le gestaltisme, soit la psychologie de la forme. Je mène des recherches très formelles sur la nature morte, par le biais du médium photographique, avec l’interférence ponctuelle de la manipulation digitale. L’arc-en-ciel – un symbole visuel éculé – revêt différentes significations et se prête à diverses interprétations suivant le contexte dans lequel ce signe apparaît (design, mouvement gay, art classique, photographie contemporaine, photos de famille). Dans le projet « Rainbow », je superpose numériquement des arcs-en-ciel sur les photographies pour les enrichir de ce spectre de couleurs et d’interprétations. Ma palette chromatique modérée cherche à se distancier de la couleur, mettant en doute la vraisemblance de la photographie et l’hyperréalisme du développement couleur.

Andrey Bogush (Russie,1987) est établi en Finlande. Après des études de psychologie à Saint-Pétersbourg, il étudie les arts visuels à Saimaa University of Applied Sciences / Fine Arts, Imatra en Finlande. www.andreybogush.com


Kim Boske, Pays-Bas

Dans mon travail, j’essaie de capturer, par l’exploration de la mutabilité des choses, le caractère illusoire d’une réalité unique. Mes images révèlent des phénomènes qui sont impossibles à voir ou à expérimenter à l’œil nu. Le système Temps est, non seulement une inspiration, mais également mon instrument pour montrer cette réalité riche et multiple. Dans les séries « Kanazawa » et « I go waking in your landscape », j’explore comment nos déplacements dans le temps et dans l’espace affectent de manière continue notre perspective sur le monde. En abandonnant la perspective unique individuelle et en confrontant plusieurs perspectives dans une même image, c’est une nouvelle réalité, stratifiée qui prend vie.

Kim Boske (Pays-Bas, 1978) a étudié l’art à l’Académie Royale de La Haye (Pays-Bas). Elle a participé aux expositions collectives « Quickscan NL#01 », Fotomuseum Rotterdam, 2010, « Mapping », FOAM, 2009 ainsi qu’à l’édition 2009 de Plat(t)form (sélection annuelle de 42 portfolios de photographes européens), Fotomuseum Winterthur. Elle vit et travaille à Amsterdam. www.kimboske.com


Émile Hyperion Dubuisson, France / États-Unis

Ma première incursion dans l’image de mode. J’aime me fondre dans les grains de sa peau, ils sont comme les grains du film. La lumière est pleine et sévère, directe et enveloppante. Le blanc consume l’image et les gris se déploient. L’instant décisif conjugué, les courbes apposées, le poème est posé. Ce qui toujours me préoccupe, c’est ce mélange du simple et du subtil. Cette évidence mystérieuse d’une alchimie rare. Plus en amont, il y a dans mes photographies l’idée de convoquer dans une même image, le calme et le bouleversé. Dans un décor de cinéma des années 30, éclairé par mon appareil 35 mm « point and shoot », Bryson, modèle et muse, est un personnage de Gatsby Le Magnifique. Les photographies sont imprimées sur du papier journal ; il se pourrait que l’image se meuve et même, après un certain temps, disparaisse. Émile Hyperion Dubuisson (France, 1976) a étudié la photographie à l’International Center of Photography (New York). Son travail a été exposé notamment au New York Photo Festival (2009) et fut sélectionné en 2008 dans le cadre des Descubrimientos (concours de photographie émergente), du festival Photo España. Il est établi à New York. www.emilehyperiondubuisson.com


Katarina Elvén, Suède

La photographie et le film influencent notre création et notre pensée de l’espace et du temps. Notre perception de ces paramètres fondamentaux sont affectés par ces médias. Je m’intéresse à la lecture et à l’interprétation des images : comment elles produisent de la valeur et fabriquent des mythes. Je traite, au moyen de la photographie et du film, des questions d’esthétique, de surface et de style, à savoir, par exemple, comment la construction de l’image peut être utilisée pour provoquer un sentiment de désir ou d’étrangeté. Mon intérêt est également de travailler à l’intérieur même des conventions et des limites du médium photographique. Ce travail tente de questionner la représentation visuelle de l’objet et les liens ambigus entretenus entre l’objet et son image. Les objets utilisés dans ces images proviennent de la sphère commerciale (présentoirs, éléments de vitrine). L’esthétique de l’image rappelle les photographies publicitaires des années 1920 et 1930 telle que la pratiquaient les tenants de l’avant-garde moderniste.

Katarina Elvén (Suède, 1972) a étudié le set design à l’École de Design du Danemark puis la photographie à l’Université de Gothenburg (Suède), études qu’elle conclut par un master d’art et d’architecture. Elle a récemment réalisé une commande vidéo pour le Concert Hall de Gothenburg.


Ina Jang, Corée du Sud / États-Unis

Je fais des images minimalistes, dont je cherche à renforcer le caractère bidimensionnel par le biais de la superposition, dissimulant intention- nellement des informations. Mon expérience de la photographie et mon processus de travail sont rigoureusement « physiques » : cela implique souvent découpage, collage et inclusion de matériaux tels que le papier, de boules de coton, non sur l’image mais pendant la prise de vue elle-même. Les photographies sont souvent figuratives, et cependant non identifiées, pour semer le doute sur les motivations qui président à la fabrique de l’image, pour que le regardeur se demande : sont-elles des photographies de vrais sujets ou plutôt des objets ? J’essaie d’atteindre une image qui reste à la fois vierge et étrangère au regardeur. Si mon travail est très ancré dans la physicalité du médium photographique, il est aussi très lié à un esprit joueur, inspiré du temps passé avec ma sœur alors que nous étions seules, loin de la famille et des amis, et que je développais des moyens d’échapper à notre ennui existentiel.

Ina Jang (Corée du Sud, 1982) vit et travaille à New York. Diplômée de la School of Visual Arts (NY), elle a notamment exposé son travail dans le cadre du New York Photo Festival 2010 et de l’exposition collective 2010 de The Humble Arts Foundation.

www.inaphotography.com


Anouk Kruithof, Pays-Bas / Allemagne

The Daily Exhaustion (L’Épuisement quotidien) est un petit journal (48 pages, 19,5 x 27,5 cm) qui contient 23 autoportraits d’une artiste obsédée par le travail qui a atteint l’état d’épuisement. En feuilletant le journal, l’on voit se déployer un spectre de couleurs, qui traduisent autant de strates de l’énergie humaine. The Daily Exhaustion est d’une nature ambiguë, le travail s’affiche comme une série photographique sciemment construite et bien cadrée, alors que la nature même des images – spontanées, exsudant l’énergie – semblent vouloir déborder de ce cadre. The Daily Exhaustion se veut un objet déroutant.

Anouk Kruithof (Pays-Bas, 1981) a étudié la photographie à l’Académie d’art de Saint Joost à Breda. Elle s’est établie à Berlin suite à la résidence d’artiste qu’elle y a effectuée en 2008-2009 au Künstlerhaus Bethanien. Son travail a récemment été exposé au Nederlands Fotomuseum Rotterdam (Quickscan NL#1, 2010).

www.anoukkruithof.com


Mårten Lange, Suède / Royaume-Uni

Il y a un surréalisme inhérent à la photographie. Au premier regard, la plupart des photographes paraissent faire sens, sans doute aucun. Mais alors que tout est donné pour acquis dans une photographie, rien n’est vraiment expliqué. Le médium qui a été inventé pour nous donner des réponses, a créé un monde à lui. Dans ma pratique photographique, j’assemble des morceaux du monde matériel et les traduis en photographie. Avec ces fragments, je construis une sorte de narration, qui n’est autre que l’exploration de ma propre expérience de la réalité. Je suis intéressé par le médium en lui-même et par le plaisir de regarder. Pour moi, la photographie est à la fois un outil pour interroger et célébrer le monde matériel.

Marten Lange (Suède, 1984) est établi à Londres. Diplômé de l’Université de Gothenburg (photographie), il étudie actuellement à l’Université des Arts de Farnham (Royaume-Uni). Il expose récemment à SI FEST, festival à Savignagno, Italie (2010), au Hasselblad Center, Gothenburg, (2009) et publie quatre ouvrages aux éditions Farewell Books (Crows, Anomalies, Machina, Woodland). www.martenlange.com


Marie Quéau, France

Je travaille autour des limites de la photographie et joue avec son caractère indiciel. Il est ainsi d’abord question dans ce travail de créer les images d’une île dont on ne trouve que peu de représentations et que je n’ai jamais visitée. L’ensemble de ces images se construit à partir de mes fantasmes d’occidentale par rapport à l’île d’Oshima au Japon où vit le monstre Gojira. Dans le cinéma japonais des années 1960, ce lézard préhistorique est à la fois une métaphore des États-Unis et une allégorie des armes nucléaires en général. Monstre effrayant, produit des essais atomiques, il incarnait alors la peur de nombreux Japonais face aux attaques de 1945. Cette série s’envisage comme ma vision de l’île au travers du prisme de son mythe, de son histoire et de ses paysages. L’assemblage, le montage et le collage sont les moyens artistiques qui me permettent de réaliser l’image juste face à un territoire que je n’ai jamais traversé. Je porte une attention particulière aux questions de proportion et d’échelle rappelant, au sein de ce travail, que la bombe atomique relie l’infiniment petit à l’infiniment puissant. Chaque photographie n’offre aucun contexte : à la fois attaque aérienne et simples fléchettes, coucher de soleil et bombe qui frappe le sol, touristes amassés dans un coin de mer et naufragés d’un bateau que le monstre aurait renversé. Mes images convoquent une diversité de styles et de références culturelles pour dresser les contours de cette île habitée par le monstre et son histoire.

Marie Quéau (France, 1985) vit et travaille à Arles. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de Photographie, Arles, elle reçoit la mention spéciale du prix de la ville de Levallois en 2009. www.mariequeau.com


Awoiska van der Molen, Pays-Bas

Ma pratique photographique prend corps dans des situations et des lieux situés en dehors du tumulte de la vie quotidienne. Je photographie la plupart du temps la nuit, quand mes sens ne sont pas distraits par les influences diurnes de l’environnement urbain. Dans de telles circonstances, l’aura, intangible, éthérée, d’un certain lieu peut attirer mon attention. Une absence prégnante des éléments qui n’est pas aisée à définir. Une sorte de Genius Loci. J’essaie de traduire l’intensité de ces atmosphères en photographies noir et blanc, images qui sont à la fois des paysages topographiques et psychologiques. Je me déplace sur les marges des villes anonymes ou me laisse absorbée par des paysages naturels, inaccessibles, lointains, où aucune architecture n’apparaît. Je me concentre sur la terre, l’argile : l’essence de notre origine. Ensuite, vient le tirage argentique, étape importante du processus artistique. Se trouvent transférées dans la chambre noire, l’isolation et la concentration que j’expérimente lors de la prise de vue.

Awoiska van der Molen (Pays-Bas, 1972) est établie à Amsterdam. Elle étudie l’architecture à l’école ABK Minerva, Groningen, puis la photographie à l’Académie d’art de Saint Joost, Breda. Elle participe récemment aux expositions collectives «Touch of Dutch», à DZ Bank, Francfort ; « Stip 2010 » au Centraal Museum Utrecht et «Quickscan NL#01», Nederlands Fotomuseum Rotterdam. Elle exposera en 2011 dans le cadre du festival suisse, Alt.+1000. www.awoiska.nl


Marc Philip van Kempen, Pays-Bas / Allemagne

Mon travail se situe à la frontière de la photographie, des nouveaux média et de la sculpture. J’explore les territoires où tangibilité et virtualité se chevauchent. La plupart de mes travaux procède de la manière suivante : j’emprunte des images provenant de diverses sources telles qu’Internet ou la télévision, desquelles je fais des reconstitutions en 3 dimensions, afin de leur ôter leur virtualité et provoquer entre elles et leur environnement une relation physique, je prends ensuite des photographies analogiques de ces mises en scène. Le questionnement au centre de mon travail est celui de l’interaction de l’image avec son environnement. Dans de nombreux média contemporains, il semble que les images n’entretiennent aucune espèce de relation avec ce qui les entoure. Contrairement aux théâtres, cinémas, galeries, musées, églises, il semble qu’à la télévision, sur Internet, dans les iphone/ipod/ ipad et autres média mobiles contemporains, l’image existe dans une zone autonome, dans l’environnement fluctuant des média de masse. Je crois au contraire en l’existence de liens forts, constamment forgés et rompus entre l’image et ces espaces dans lesquels elle surgit et disparaît. L’exploration de ces liens sont le fondement de mon travail.

Marc Philip van Kempen (Pays-Bas, 1979). Diplômé de l’Académie Gerrit Rietveld et de l’Université d’Amsterdam, il vit à Berlin. Son travail est exposé récemment au Huis Marseille («AAP-lab», 2010) et au Salon 2060, Anvers, 2010. www.mpvk.org


JURY 2011

Magdalene Keaney est curator et critique. D’abord curator de l’Australian National Portrait Gallery, elle a ensuite mené un travail d’étude sur la collection photographique du Victoria & Albert Museum, Londres, avant de rejoindre l’agence de photographie M.A.P. Elle écrit sur la photographie pour de nombreux magazines dont Acne Paper, Aperture, Portfolio, Photofile et Exit. Son premier livre, World’s Top Photographers: Fashion and Advertising a été publié par RotoVision en 2007. Magdalene Keaney fut également curator associée à la National Portrait Gallery de Londres, où elle organisa notamment l’exposition Irving Penn Portrait (2010). Elle est actuellement curator et directrice de création de Fashion Space Gallery, Londres, (London College of Fashion).


Winfried Heininger, designer et éditeur, vit et travaille à Baden, Suisse. Fort d’une expérience de longue date dans l’industrie de l’édition, il fut co-fondateur et co-propriétaire de Schaden.com à Cologne. En 2000, il gagne le concours de l’Exposition suisse 02 pour dessiner et développer l’ensemble des uniformes du personnel de l’Exposition. En 2007, il fonde Kodoji Press à Baden, une nouvelle maison d’édition dédiée à la photographie et l’art. Il dirige de nombreux workshops notamment à l’ÉCAL, (École Cantonale d’Art de Lausanne). Les livres Kodoji Press ont reçus de nombreux prix tels que « Les plus beaux livres suisses », « Le prix du Livre des Rencontres d’Arles ». En 2010, Kodoji Press a reçu le prix de l’éditeur au Salon Light à Paris.


Tom Watt est directeur artistique de la revue d’art contemporain ArtReview:, Londres. Commissionnant à la fois des photographes d’art et de mode, Tom Watt est attentif aux zones de croisement entre ces deux énergies, qu’il met à profit pour la création d’une revue définitivement contemporaine. Travaillant avec un réseau d’artistes et de photographes tant renommés qu’émergents, Tom Watt est parvenu à imposer une imagerie et des identités iconiques pour des magazines et des marques de renom.


Jennifer Pastore est la directrice photo de Teen Vogue (New York), magazine qu’elle a rejoint en 2008 après avoir travaillé en tant que photo editor associée au T : The New York Times Style Magazine. Jennifer Pastore fait partie du Conseil de The Society of Publication Designers et a récemment présidé la SPD Biennial Photography and Illustration Auction. Elle enseigne également dans le programme de photographie de Parsons New School for Design. Son travail a reçu la reconnaissance de American Photography, The Society of Publication Designers, Graphis, The American Society of Magazine Editors, Photo District News et the Society of Newspaper Design.


Nathalie Herschdorfer, commissaire d’exposition et historienne de l’art, s’est spécialisée dans la photographie. Directrice du festival de photographie Alt. +1000 (Suisse), commissaire d’exposition auprès de la Foundation for the Exhibition of Photography (Minneapolis, Paris, Lausanne), elle a occupé le poste de conservatrice au Musée de l’Elysée (Suisse), pendant douze ans. Ses nombreuses expositions l’ont menée à collaborer avec des photographes renommés (Leonard Freed, Ray K. Metzker, Valérie Belin, etc.), des musées prestigieux (le Kunsthaus à Zurich, le Jeu de Paume à Paris, le Museo Nacional Reina Sofía à Madrid, la Fondation Aperture à New York, etc.). Parmi ses projets, on compte plusieurs expositions collectives de photographie contemporaine (Teen City, l’aventure adolescente ; Faire Face, la mort du portrait ; reGeneration, photographes de demain). Elle est l’auteur du livre Afterwards: Contemporary Photography Confronting the Past, à paraître chez Thames & Hudson, Londres, en 2011. Actuellement, elle travaille sur une grande exposition de photographie de mode, produite par la Foundation for the Exhibition of Photography. Ce projet circulera dès 2012 en Europe et aux États-Unis.


Colette Olof est curator au Foam (Fotografie Museum Amsterdam) depuis 2002, à ce titre, elle y a organisé de nombreuses expositions telles que les rétrospectives Guy Bourdin, Lee Miller et Man Ray (2004), Henri Cartier-Bresson (2005) et Ari Marcopoulos (2009). Elle est également responsable des expositions collectives telles que The Kate Show (2006) et Photography – in reverse (2009). Avec le photographe JR et le photographe et designer Hedi Slimane, elle a produit en 2007 des installations dans et hors les murs du musée. En tant que curator, elle s’attache à déceler les nouveaux courants dans le champ de la photographie et des nouveaux médias et repérer les jeunes photographes de talent. Dans le cadre de Foam 3h, Colette Olof expose, toutes les six semaines, un jeune photographe prometteur. Elle est également responsable de la collection et de la librairie du musée. Elle a participé, en tant qu’experte, membre de jury ou lectrice de portfolio, à de nombreuses manifestations de photographie telles que Steenbergen Stipendium, Photo Espana et Picture Berlin.


Yannick Bouillis est le fondateur de Offprint (Amsterdam et Paris), foire dédiée aux éditeurs de livres de photographie. Après avoir étudié la philosophie (Tuebingen, Allemagne), il devient journaliste pour Asahi Shimbun, quotidien japonais à grand tirage. En 2007, il crée Shashin. nl, une librairie en ligne spécialisée dans les publications artistiques néerlandaises d’éditeurs indépendants. En mai 2011, il lancera une foire de livres d’artistes à Amsterdam. Yannick Bouillis donne des conférences sur la photographie contemporaine, les livres d’artistes et les stratégies éditoriales. Il vit actuellement à Amsterdam.


Faye Dowling est photo editor de Dazed & Confused, Londres, où elle travaille à la fois avec des photographes émergents et de renommée internationale, issus de la mode, l’édito et l’art. Faye Dowling a collaboré par le passé en tant que photo editor et acheteuse d’art pour Winkreative, Frieze, Varoom, Eye et Pictured, elle intervient également au London College of Fashion et est commissaire d’évènements telles que « The New Photographers » ou d’expositions comme « This Modern Life », à Senko Studio. Son prochain livre, The Books of Skulls, sera publié à l’automne 2011 par Laurence King.

Friday, February 25, 2011

Festival International de Mode et Photographie à Hyères




Pour le concours mode de la 26e édition du Festival International de Mode et Photographie à Hyères (de 29 Avril à 2 Mai), la villa Noailles a reçu plus de 300 dossiers de jeunes stylistes d’une quarantaine de nationalités différentes. La sélection s’est déroulée en deux étapes. Tout d’abord, une pré-sélection à Hyères où 53 dossiers ont été retenus. Ils ont ensuite été présentés à Paris pour la sélection finale.


Sous la présidence de Raf Simons, les membres du jury ont choisi dix créateurs.


Stylistes Sélectionnés

Juliette Alleaume et Marie Vial, France, collection femme

Mads Dinesen, Danemark, collection homme Michael Kampe, Allemagne, collection homme Maryam Kordbacheh, Pays-Bas, collection femme Oriane Leclercq, Belgique, collection femme Janosch Mallwitz, Allemagne, collection mixte Emilie Meldem, Suisse,collection femme

Céline Méteil, France, collection femme Oda Pausma, Pays-Bas, collection femme Léa Peckre, France, collection femme


Jury

Le jury du concours mode, présidé par Raf Simons, sera composé de 11 membres, dont les confirmés sont :

Raf Simons, créateur, Anvers - Président du jury Tim Blanks, journaliste, Style.com, Londres

Floriane de Saint Pierre, présidente Floriane de Saint Pierre & Associés, Paris

Michel Gaubert, musicien, illustrateur sonore, Paris Lazaro Hernandez & Jack McCollough, créateurs

Proenza Schouler, New York

Cathy Horyn, journaliste, The New York Times, New York

Christopher Kane, créateur, Londres Carla Sozzani, fondatrice Corso Como, Milan


Juliette Alleaume et Marie Vial

France, collection femme

Leur collection, placée sous le signe de l’épouvantail, se veut un prétexte à la création spontanée, support d’expérimentation et de réflexion sur la silhouette humaine suscitant l’émotion. Imposantes et troublantes, leurs idoles futuristes entendent commettre un vé- ritable outrage à la timidité. artifactcollection.tumblr.com


Maryam Kordbacheh

Pays-Bas, collection femme

Maryam Kordbacheh trouve son inspiration dans la formation organique du monde naturel. À première vue, ces vêtements artisanaux, au départ façonnés d’un seul morceau de tissu, paraissent simple, rude, alors qu’ils démontrent une forme sculpturale

extrêmement raffinée, délicate et personnelle.

www.maryamkordbacheh.com


Mads Dinesen

Danemark, collection homme

Ce styliste explore l’histoire coloniale de son pays natal. La collection met en scène un monde spirituel : des silhouettes sans visage ou nation, un collage de typologies culturelles et hétérogènes se concentrent dans les sombres interstices de l’histoire du Danemark. Cette collection se veut une position fortement personnelle sur le désaveu collectif du passé, une tentative de comprendre le passé afin de maîtriser le présent. www.madsdinesen.com


Oriane Leclercq

Belgique, collection femme

Pour cette collection, il est question de surface, de trompe-l’œil, de paraître, de fascination pour le lisse. La styliste taquine les matières synthétiques, leur superpose des masques en latex au lustre plus brillant que la peau. Le vêtement n’est plus que pan de lycra moulant l’empreinte du corps.


Michael Kampe

Allemagne, collection homme

Pour Kampe, fragmenter le connu est une manière de se révolter contre les règles de la garde-robe masculine. Sa collection est influencée par l’évolution de la société mondiale, provoquée par des éléments, tels Internet et les nouveaux médias. Ce styliste imagine une mode de vêtements urbaine à la frontière de l’art portable et de la couture, toujours en rappelant des pièces classiques, qui sont déformées, cassées, brouillées, et fraîchement

réarrangées.

www.notjustalabel.com/kampe


Janosch Mallwitz

Allemagne, collection homme

La cérémonie de la remise du diplôme, son costume, les toges et les toques qu’on jette en l’air, les clichés de l’American High School forment le point de départ de cette collection qui parle aussi d’identités et de jeunesse. Une mode qui navigue entre concept et instinct. www.last-service.de


Oda Pausma

Pays-Bas, collection femme

Sa collection à débutée avec une fin : un amour disparu... De longues silhouettes noires évoquent un triste défilé. La soie fluide associée avec le cuir structuré reflète le caractère

mélancolique de la collection.

www.odapausma.com


Emilie Meldem

Suisse, collection femme

La styliste s’inspire de sa Suisse natale qu’elle transpose en un pays isolé, coincé entre modernité et tradition, entrave et liberté, fragilité et force. Cette dualité aboutit à une forme d’excentricité minimale, à la fois décorative et radicale.


léa Peckre

France, collection femme

Si sa collection s’intéresse aux cimetières ce n’est par goût du macabre mais par fascination pour cet univers dont elle s’est efforcée de traduire les éléments constitutifs. Par exemple, les silhouettes structurées rappellent la raideur des mausolées, les couleurs, les matières évoquent la teinte et l’âpreté des pierres tombales. leapeckre.tumblr.com


Céline Méteil

France, collection femme

La styliste a choisi de mettre en avant le jaconas, cette mousseline claire qui, d’ordinaire, sert à l’essayage, pour créer des robes-origami aériennes et structurées qui dialoguent avec le corps. www.celinemeteil.com


Jury 2011


Raf Simons Né à Neerpelt, Belgique en 1968. Raf Simons obtient un diplôme en design industriel en 1991 et dessine du mobilier pour des galeries et des particuliers. En 1995, il prend un virage radical et se tourne vers la mode masculine pour lancer sa propre griffe éponyme en autodidacte. Nommé professeur de la faculté de mode de l’université des Arts Appliqués de Vienne en Autriche, il enseigne d’octobre 2000 à juin 2005. Raf Simons remporte le premier prix du Swiss Textile Award à Lucerne, Suisse en novembre 2003. Le 10e anniversaire de la maison Raf Simons coïncide avec la sortie de Raf Simons Redux, un livre de Peter de Potter et Raf Simons publié par Charta/Fondazione Pitti Discovery. Raf Simons 1995-2005, un événement art/mode (initié et produit par Fondazione Pitti Discovery en juin 2005) aux Jardins de Boboli à Florence en Italie, célèbre également sa première décennie dans la mode. Il est nommé Directeur Artistique de Jil Sander (Homme et Femme) depuis juillet 2005.Raf Simons vit et travaille à Anvers, Belgique.


Tim Blanks couvre la mode à travers le monde depuis 1985, initialement pour l’émission télévisée mondialement diffusée Fashion File puis en tant qu’éditeur-indépendant pour Style.com. Blanks écrit régulièrement pour de nombreuses revues et journaux internationaux, tels Vogue, GQ, The Independent, Another, Fantastic Man et Interview. Blanks fut l’un des commissaires invités pour le livre Sample, qui donne une vue d’ensemble sur la nouvelle mode, publié par Phaidon. Il a également contribué à la monographie de Michael Roberts publiée chez Steidl ; au livre marquant le vingtième anniversaire de la garde-robe masculine de Dolce&Gabbana ; au catalogue de l’exposition Alexander McQueen au Metropolitan Museum ; et à la nouvelle monographie de Walter van Beirendonck. Né en Nouvelle Zélande, Blanks habite à Londres, en compagnie de ses Jack Russells Annie et Stella.


Diplômée de l’ESSEC en 1985, Floriane de Saint Pierre débute sa carrière chez Christian Dior Couture en tant que Contrôleur de Gestion au sein de la Direction Financière. En 1990, elle rejoint un Cabinet anglo-saxon de recherches de dirigeants et décide la même année de fonder Floriane de Saint Pierre & Associés. Aujourd’hui, Floriane de Saint Pierre & Associés est leader indépendant dans la recherche de dirigeants pour les marques à forte image, notamment dans le secteur des produits de luxe et des medias. Floriane de Saint Pierre & Associés intervient en Europe, aux états-Unis et en Asie avec des bureaux à Paris, Milan, Shanghai et en cours d’ouverture à Hong Kong. Floriane de Saint Pierre intervient à l’Institut de la Mode (IFM) depuis 1990, à l’ESSEC dans le cadre du MBA Luxury Brand Management depuis sa création. Elle est également Maître de Conférence à Sciences Po depuis 2008 où elle a créé et dirige le cours « Introduction aux Métiers du Luxe ». Elle a été sélectionnée pour faire partie du « Young Leaders Program » par la French American Foundation, dont elle a rejoint le Conseil de Surveillance en 2008. Elle est membre du Comité Rêve d’Enfants de l’Arop, destiné à faire découvrir l’opéra à des jeunes issus de milieux défavorisés. En 2007, Floriane de Saint Pierre a été nommée Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur.


Dès sa plus tendre enfance, Michel Gaubert est fasciné par la musique. Adolescent, quelques voyages initiatiques en Angleterre et aux états Unis, lui permettront d’en faire son univers de prédilection. Il s’intéresse autant au son qu’à l’image que génère la musique, concerts, graphismes, photographies, affiches, pochettes de disques, mode vestimentaire et mode de vie sont pour lui autant d’éléments qui reflètent l’instantanéité de l’époque. Dans les années 80, il sera DJ au Palace, théâtre de la mode et de la nuit, partageant ainsi la musique qu’il affectionne. Aujourd’hui Michel Gaubert met sa passion au service de la mode et collabore régulièrement avec créateurs et metteurs en scène pour illustrer défilés de mode, expositions et films publicitaires, les compilations de la boutique Colette. Il est également chroniqueur pour Libération Next et Air France Magazine dans lequel il dévoile son autre passion : les voyages.


Proenza Schouler commence tout simplement comme un projet d’étude à la Parsons School of Design. C’est là que Jack Mccollough et Lazaro Hernandez se rencontrent pour la première fois en 1998 au cours de leurs études de mode. Pendant trois ans, ils travaillent indépendamment avec succès. Durant sa première année, Jack entame un stage chez Marc Jacobs, avec qui il travaillera directement. Pour la collection qui suit, Jack obtient le premier prix du National CFDA (Conseil de Stylistes de Mode des états Unis) et le Silver Thimble – décerné par un couturier à l’étudiant de son choix. Parallèlement, Lazaro rencontre Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue Américain, lors d’un vol entre Miami et New York. Grâce à cette rencontre, il est contacté par Michael Kors pour arranger un entretien. Il commence alors un stage chez lui et développe une étroite collaboration professionnelle avec Kors. Pour sa collection de première année, Lazaro est lui aussi finaliste pour le CFDA, et a reçoit à son tour le prestigieux Silver Thimble. Pendant leur dernière année à la Parsons School of Design, Jack et Lazaro conçoivent leur première collection commune qui outrepasse toutes les attentes. Cette remporte le Golden Thimble, elle est achetée dans sa totalité par Barneys New York. Suite à ce succès, à l’âge de 23 ans, Jack et Lazaro lancent leur propre griffe indépendante Proenza Schouler, du nom de leurs mères. Au fil des années Proenza Schouler collabore avec de nombreuses célébrités, telles Maggie Gyllenhaal et Amy Adams pour leurs robes portées aux Oscars en 2007 et 2008. De plus, Jack et Lazaro habillent régulièrement beaucoup d’artistes dont Kirsten Dunst, Gwyneth Paltrow, Chloé Sevigny, Kate Bosworth, Julianne Moore, et Charlize Theron.


Cathy Horyn est la critique mode du New York Times depuis 1999. Elle anime le blog On the Runway, du nytimes.com, et couvre également l’activité pour le New York Times Magazine. Ses articles sont aussi publiés dans Vanity Fair, Vogue et Harper’s Bazaar, ainsi que dans de nombreuses revues européennes.


Christopher Kane est né à Glasgow, en écosse. Ses créations mêlent les matériaux, les couleurs et les imprimés. Suite au succès de sa collection de fin d’études à la Central Saint Martin School, en Mars 2006, Donatella Versace lui offre un rôle de consultant. Le premier défilé personnel de Christopher, présenté en septembre 2006 durant la London Fashion Week remporte un succès international. Depuis, Christopher, qui travaille en équipe avec sa sœur Tammy (collaboratrice et partenaire commerciale) a défilé lors des sept dernières saisons, sa marque s’est imposée dans le monde de la mode haut de gamme. La marque est désormais génératrice de tendances, démontrant une vision contemporaine, progressive, et hors pair dans le circuit de la couture. Christopher Kane crée actuellement pour Versus et montre sa première collection de prêt-à-porter féminin à Milan, en septembre 2009. En mai 2009, Christopher lance une ligne de tee-shirts avec son imprimé phare représentant un singe. Ensuite il produit sa première collection croisière. La même année, Christopher dessine une collection pour Topshop, vendue dans les magasins en Septembre. La plus grande collection de créateur en partenariat avec le magasin. La collection consiste en 39 pièces, comprenant prêt-à-porter féminin, sacs et chaussures. Les créations de Christopher sont disponibles dans certains des magasins les plus prestigieux du monde, parmi lesquels : Barneys, Jeffreys, Browns, Liberty, Dover Street Market, Harvey Nichols, Net-a-Porter, Joyce, Maria Luisa, Printemps, et Corso Como pour ne citer que quelques-uns.


Carla Sozzani est née à Mantoue, en Italie en 1947, elle est diplômée de l’Université de Bocconi. De 1968 à 1986, elle est rédactrice de plusieurs magazines de mode et rédactrice en chef de tous les numéros spéciaux du Vogue Italie. En 1987 elle lance Elle Italie, dont elle est rédactrice en chef. En 1988, elle fonde sa propre maison d’édition : Carla Sozzani Editore et inaugure deux ans plus tard la « Galleria Carla Sozzani » située au 10 Corso Como à Milan, elle rassemble une galerie et une librairie spécialisée dans la photographie, l’art et le design. Elle lance un nouveau projet de vêtements, accessoires et objets sous la griffe « NN Studio » (signifiant pas de logo, pas de nom). En 1991, le « 10 Corso Como » s’agrandit, il comprend désormais un magasin mode et design, deux cafés, un espace musique et devient un réseau d’espaces dédiés à l’art, la photographie, la mode, le design, la musique et la cuisine. Plus tard complété par un petit hôtel exclusif « Three Rooms », comme « un autre chez soi ». En 2002 commence un partenariat commercial avec la créatrice Rei Kawakubo, avec l’inauguration du magasin « 10 Corso Como/Comme des Garçons » dans le quartier d’Aoyama, à Tokyo. En partenariat avec le Samsung Group, un magasin « 10 Corso Como » s’ouvre à Séoul en 2008. Il se compose d’un magasin mode et design, d’une galerie, d’une librairie et d’un restaurant. En 2009, Carla Sozzani lance le site web www.10corsocomo.com qui rassemble les produits de la boutique et les projets internationaux. 2010 célèbre le vingtième anniversaire de la « Galleria Carla Sozzani ». Carla Sozzani travaille cette année à un ouvrage pour les 20 ans de la galerie.

Thursday, February 24, 2011

Ciao de Mariana Ferrato


The Gallery Apart will host the exhibition "Ciao", the new solo show by Mariana Ferratto. This is the artist's latest project, elaborated, developed and produced in Paris during a period of residence at the Cité Internationale des Arts, where she was hosted for eight months in the atelier provided by Incontri internazionali d'arte, the association founded and directed with great passion by Graziella Lonardi Buontempo.
The project consists of two parts: a video and some series of photographs taken on the scene during the shoot. The video depicts a scene that is repeated millions of times in train stations all over the world: a woman steps off a train and walks towards a man who is waiting for her. They walk toward one another, both smiling and hurrying to shorten the time until they finally embrace happily. A series of frames, detailing the hands, the arms that embrace the other's body and the faces full of emotions, reveals a brief moment when the expressions begin to change and the movements convey growing uneasiness, until the joy and happiness are transformed into seriousness and sadness. The man and the woman then begin to separate, each turning back to the direction from which they came. The woman re-enters the train: then, she gets back off and soon the scene starts over again.
Mariana Ferratto carefully selected the station in which the video is shot: the Austerlitz station, whose architecture lends itself particularly well to creating a timeless atmosphere which the artist highlights with the use of black and white video. The work, in fact, does not tell a story, rather it describes the emotional condition of those who, taken from their origins, conduct a life of exile, those who are forced to face continuous and immediate detachment, physically or even just spiritually, each time they manage to reconnect with loved ones, with family, with their abandoned homeland for just an instant.
The autobiographical element of the work is very strong, as is common in Ferratto's artistic work. Ferratto was born in Italy to Argentinean parents. She herself, with much of her family remaining in Argentina, has experienced many times the passage from happiness to sadness, the bitter sensation that comes from knowing the short duration of a long-awaited reunion.
The photographic work comes from a selection of many pictures taken during the video shoot. The attention in this case is focused on the details of the station, on the urban landscape which is seen from afar, on the humanity which casually moves into the scene.
Mariana Ferratto articulates the issue on three different levels. A first series of large photographs, only partly on display, marks with clarity the chosen location, which retains the importance of its potential, reminiscent of the use of synecdoche, for which the viewer experiences the grandeur of the station through selected spectacular details. A second work consists of a series of small triptychs in which images, made up of selected out of focus scenes from the photos, take on an almost abstract painting quality and size so as to emphasize the atmosphere of the station as a "non-place" ready to accept any form of emotional experience. A final set of pictures has been treated by superimposing some color photographs of identical images in black and white, cut by the artist in order to leave the structures of the station colorless, in the foreground, and instead forcefully bringing to our attention the color from the underlying image of the background and surroundings.
The exclusion of the actors and the partial and/or total introduction of color, highlight the complementary and autonomous character of the photographs with respect to the video. Indeed, with the photographs Mariana Ferratto intends to highlight the true and objective side of an experience which repeats itself innumerous times in millions of places throughout the world. It is through the here and the now of the experience portrayed in the video that makes the setting tangible and alive imbuing it with the colors of life, with their sharpness or lack of focus - just as our memories are.


The Gallery Apart
Via di Monserrato, 40
Roma, Italy

Elmgreen & Dragset: 'Celebrity - The One and the Many'




Elmgreen & Dragset: 'Celebrity - The One and the Many'

Frustration is the star of the show. Scandinavian artists Michael Elmgreen and Ingar Dragset act as doormen between today's celebrity culture and everyday reality. The installation 'Celebrity - The One and The Many' is staged at the ZKM Center for Arts and Media in Karlsruhe, Germany.

At set dates, a crowd of paparazzi photographers welcome the visitors with an Oscar-like red carpet photo shooting at the show's entrance.

Then, in the first atrium of the ZKM, there is a life-size four-story concrete slab high rise. You cannot enter the building, but you may watch through the windows. There are hyperrealist lower class homes: The claustrophobic apartment of an old couple or a lonely young man watching a (real) gay dating website. The small apartments are all different, but the imaginary inhabitants seem to share a yearning for some sort of higher identity through mass media.

The exterior design of the building clearly quotes the minimal sculptures by Donald Judd (1928 - 1994). In 2005, for the sculpture 'Prada Marfa', they built a fake Prada store in the middle of the Texan dessert, on the way to the village Marfa. Mr. Judd settled there in 1971 looking for an antidote to the glamour of the New York art scene.

The second atrium gives the visitors the impression to be inside a luxurious reception hall leading to an even more pompous party. However, again you cannot enter the party: The visitors can only see the silhouettes of the imagined VIP guests on the frosted-glass doors to the non-existing party hall.

In the reception hall, there is a golden sculpture wearing a servant’s uniform. On the opposite side of the hall, you discover the lonely and sad sculpture of the staged son of the host. He is wearing an elite school's uniform and seems to be the future host of these parties.

Elmgreen & Dragset's message is trivial: If you match your life with high gloss mass media images you inevitably will be frustrated.

However, they form their criticism on the current celebrity culture in a very elaborate way: The viewer with his frustrated expectations and his obtrusive curiosity is actually part of the work. There are references to art history; there are parts of the installation that look like design objects; there is an (imaginary) performance but there are no performers - and many more.