
Sunday, September 19, 2010
Saturday, September 18, 2010
REZA

Le parc de la Villette présente "Une terre, une famille", installation de photographies de Reza spécialement conçue avec le photographe comme une installation monumentale sur les 55 hectares du parc.
Déployées sur les folies, petits bâtiments rouges créés par l'architecte Bernard Tschumi, vingt-deux photos grand format invitent le promeneur à un face-à-face avec des histoires de vies remarquables, prises dans le maelstrom de l'histoire, de notre destinée commune.
Du Rwanda à l'Afghanistan, du Cambodge à la Chine, la Mongolie et le Pakistan, du Caire à Jérusalem, c'est une invitation à un questionnement sur notre appartenance commune, à rencontrer, à travers les conflits, les douleurs, les rêves qui les animent, les divisent, les rassemblent, des femmes, des hommes des enfants, d'en approcher les singuliers récits, de réfléchir à un monde possible, plus juste. Le parti-pris de Reza dans cette installation est de recomposer, à partir d'une multitude de portraits, une fresque proche du tableau d'histoire. Gigantesque machine dont nous sommes certes les spectateurs mais aussi, selon le point de vue, la distance aux images adoptée, l'un des personnages; où le jeu des regards est propre à nous interroger sur notre devenir.
Monday, September 6, 2010
Gabriel Orozco au Pompidou

Thursday, September 2, 2010
LARRY CLARK - Kiss the past hello

8 octobre 2010 - 2 janvier 2011
L’ARC présente la première rétrospective en France du photographe et réalisateur Larry Clark, né en 1943 à Tulsa aux Etats-Unis. L’exposition, conçue en étroite collaboration avec l’artiste, revient sur cinquante années de création à travers plus de deux cents tirages d’origine, pour la plupart inédits. De ses clichés noir et blanc du début des années 1960 aux longsmétrages qu’il réalise depuis 1995 tels que Kids (1995), Bully (2001) ou Ken Park (2002), Larry Clark, internationalement reconnu pour son travail, traduit sans concession la perte de repères et les dérives de l’adolescence.
À côté des portraits de nouveaux-nés et d’animaux réalisés par sa mère photographe dont il était l’assistant, l’exposition présente les images mythiques de Tulsa (1971) et Teenage lust (1983), ainsi que des œuvres inédites de ces périodes. Un film 16 mm sur la vie des toxicomanes de Tulsa, tourné en 1968 et récemment retrouvé, est également projeté pour la première fois.
Des skateboarders de New York au ghetto latino de Los Angeles, Larry Clark révèle, dans ses séries photographiques des années 1990 et 2000, le quotidien d’adolescents en quête d’eux-mêmes, expérimentant drogues, sexe et armes à feu. Les séries 1992, The Perfect Childhood (1993) et punk Picasso (2003), toujours issues de la culture de la rue et du rock, affirment son regard acéré sur la marginalité, telle que l’Amérique refuse de la voir.
Enfin, les grands formats en couleur de la série Los Angeles 2003-2010 ainsi qu’un long-métrage inédit accompagnent le passage de l’enfance à l’âge adulte de Jonathan Velasquez, jeune skater vénézuélien, personnage principal du film Wassup Rockers (2006).
Depuis la parution en 1971 de Tulsa, ouvrage fondateur sur le désarroi et la violence d’une génération, le travail de Larry Clark hante la culture américaine. La force de ses images, au-delà de leur dureté et de leur noire séduction, réside dans la quête d’une vérité nue, d’un réalisme sans fard.
Galerie Emmanuel Perrotin new space
GROUP SHOW
La Galerie Emmanuel Perrotin inaugure un nouvel espace au 1er étage du 76 rue de Turenne, totalisant une surface de 1500 m2 et 11 salles d’exposition. A cette occasion, une exposition de groupe est organisée du 11 septembre au 30 octobre 2010, dans tous les espaces de la Galerie où figureront : John Armleder, Tauba Auerbach, Hernan Bas, Matthew Day Jackson, Bernard Frize, Mark Grotjahn, Andrew Guenther, Sergej Jensen, Bharti Kher, Adam McEwen, Olivier Mosset, Takashi Murakami, R.H. Quaytman, Claude Rutault, Lee Ufan, Piotr Uklanski, Martin Wöhrl.
Les œuvres, réalisées en majorité pour l’exposition, ont pour point commun de dévoiler de multiples facettes (non exhaustives) de la peinture abstraite aujourd’hui dans un dialogue étonnant. Certains artistes ont choisi une œuvre emblématique dans leurs parcours : Tauba Auerbach, une Fold Painting en trompe-l’œil inversé, Matthew Day Jackson, une construction en bois, Mark Grotjahn, un dessin de grand format, Bharti Kher, un panneau de bindis multicolores, Takashi Murakami, deux peintures abstraites de 1991, Piotr Uklanski, une encre sur toile, enfin Bernard Frize et Lee Ufan proposent chacun une peinture récente.
D’autres s’emparent d’une salle de la galerie : John Armleder recouvre entièrement les murs de fibre d’étoupe d’où jaillissent des toiles. Adam McEwen reproduit en graphite sur panneau d’aluminium des planches de bois ou de métal mais également des dessins de Rorschach en chewing-gum sur toile. Olivier Mosset révèle une nouvelle série de Shape Paintings géométriques au format identique. R.H. Quaytman évoque les lieux qui ont marqué son histoire personnelle mais aussi l’histoire de l’art dans des compositions à la limite de l’abstraction. Claude Rutault développe un environnement selon le principe des « Méthodes/Définitions ». Martin Wöhrl , artiste allemand, livre des assemblages en bois circulaires ou carrés, jouant avec les matériaux et conventions du design et de l’architecture.
Galerie Emmanuel Perrotin is opening a new space on the first floor of 76 rue de Turenne, with a total surface area of 1500 square metres and 11 exhibition rooms. A group exhibition is organised for this occasion from September 11 to October 30, 2010, throughout every room of the Gallery, featuring : John Armleder, Tauba Auerbach, Hernan Bas, Matthew Day Jackson, Bernard Frize, Mark Grotjahn, Andrew Guenther, Sergej Jensen, Bharti Kher, Adam McEwen, Olivier Mosset, Takashi Murakami, R.H. Quaytman, Claude Rutault, Lee Ufan, Piotr Uklanski, Martin Wöhrl.
The artworks, that have been produced primarily for the exhibition, whose ambition is to unveil the multiple facets (not an exhaustive representation) of abstract painting today through a provocative dialogue. Some of the artists have chosen emblematic works from their artistic repertoire: Tauba Auerbach, a Fold Painting in reversed trompe-l’œil, Matthew Day Jackson, a wooden construction, Mark Grotjahn, a large format drawing, Bharti Kher, a panel with multicoloured bindis, Takashi Murakami, two abstract paintings from 1991, Piotr Uklanski, an ink on canvas, while Bernard Frize, Matthew Day Jackson and Lee Ufan are all exhibiting recent paintings.
Others have taken over a room in the Gallery: John Armleder has covered the walls entirely with linen fabric where paintings appear to spring from the walls. Adam McEwen has reproduced wooden and metal planks on aluminium panels but also Rorschach drawings in chewing gum on canvas. Olivier Mosset is revealing a new series of geometric Shape Paintings of identical format. R.H. Quaytman evokes the places that have marked his own personal history, as well as art history, with compositions that are at the limit of the abstract. Claude Rutault has developed an environment based on the principle of « Méthodes/Définitions ». Martin Wöhrl, a German artist, has produced circular and square wooden assemblages that play with materials and conventions of design and architecture.
HARRY CALLAHAN VARIATIONS

HARRY CALLAHAN
VARIATIONS
Je voulais voir combien de photographies différentes je pouvais
rassembler en jouant avec les variations d'une même idée. 1
7 Septembre – 19 Décembre 2010
La photographie est une aventure, tout comme la vie est une aventure.
Si une personne veut s'exprimer photographiquement, elle doit absolument comprendre sa propre relation à la vie. 2
Harry Callahan (1912-1999) commença à photographier littéralement pour s'amuser, d'abord fasciné par la beauté des instruments.
L'exposition de la Fondation HCB, organisée dans le cadre du trentième anniversaire du Mois de la Photo, rassemble plus d'une centaine de tirages noir et blanc, réalisés par l'auteur et provenant de collections publiques, la Maison européenne de la photographie (Paris) et le musée d'Art moderne (New York), de la Galerie Pace/MacGill représentant la famille, et d'une collection privée. Cette présentation permet de découvrir les thèmes de prédilection du photographe – la ville, sa famille et la nature, trois axes intimement liés à sa vie personnelle, qui vont se conjuguer jusqu'à la fin.
La ville, essentiellement les passants, perdus dans leurs pensées , à Detroit, Chicago et Providence ; sa femme Eleanor et leur fille Barbara, la nature, bien souvent des paysages ou des détails sans ciel, à l'exception de son travail à Cape Cod. Pas du tout intéressé par les récits en images, Callahan est le photographe de l'intuition, de la foi absolue dans le médium photographique. Ses obsessions intimes récurrentes constituent le rythme essentiel de son œuvre : J'avais envie de revenir sans cesse aux mêmes idées, sachant qu'elles seraient différentes tout en étant les mêmes. 3
Né en 1912 à Détroit, Harry Callahan étudie les mathématiques pendant une année à l'université de Lansing, (Michigan). Il rencontre et épouse Eleanor Knapp en 1936 et, pour subvenir aux besoins de sa famille, accepte un emploi aux usines Chrysler. Il achète son premier appareil photo en 1938 et adhère au photo-club de Detroit. Autodidacte talentueux, Callahan découvre, fasciné, le travail d'Ansel Adams lors d'une conférence organisée en 1941. Cette rencontre bouleverse sa manière de photographier, cela m'a complètement libéré . D'abord pratiquée comme un loisir, la photographie devient pour Callahan une véritable addiction, un moyen pour apprendre à se connaître et découvrir le monde. C'est pour cette raison qu'il s'intéresse aux sujets qui lui sont proches, comme sa femme mais également la nature et la ville. Bien que la fin des années trente ait vu l'éclosion de la photographie engagée et la multiplication des supports qui offraient des tribunes (et aussi des emplois) aux reporters, Callahan se considère comme pas concerné (unconcerned) : il n'est pas un raconteur d'histoires (story teller), il n'y a pas de récit photographique dans son travail, mais une tentative compulsive de donner forme à son expérience intérieure. L'acte photographique se résume pour moi à être au bon endroit au bon moment en fonction de mon humeur. 4 En apparence très formelles, ses images ont en fait une puissance émotionnelle profonde.
En 1946, il commence sa carrière d'enseignant de photographie presque malgré lui, à l' Institute of Design de Chicago puis à la Rhode Island School of Design de Providence. Pendant trente ans, en se basant sur son expérience et son œuvre, il apprendra à ses élèves à photographier autrement, à rechercher la pureté d'une expression. Au fil des ans, il se lie d'amitié avec des artistes comme Mies Van der Rohe, Edward Steichen, Aaron Siskind, Hugo Weber qui ont beaucoup compté dans sa vie et son travail. Pendant plus de soixante ans, Callahan s'est concentré sur les mêmes sujets. Il était un pur croyant du médium, il avait foi en la photographie. Patient, méthodique et concentré, il allait jusqu'au bout d'une idée pour obtenir la photographie désirée. Il s'est essayé à plusieurs techniques comme les multi-expositions ou les collages. À partir de 1977, il travaille exclusivement en couleur. Distingué par de nombreux prix et bourses, il termine sa vie à Atlanta et décède en 1999.
Le catalogue de l'exposition, publié en français par Steidl est enrichi d'une introduction à l'œuvre de Harry Callahan écrite par John Szarkowski en 1976 et d'un essai de Callahan sur sa photographie traduits pour la première fois en français.
L'exposition est organisée dans le cadre du Mois de la Photo à Paris.
Citations originales de Harry Callahan
1 I wanted to see how many kinds of pictures I could put together using variations on an idea . In Nude: Theory , Lustrum Press, 1979, p. 30
2 Photography is an adventure just as life is an adventure. If man wishes to express himself photographically, he must understand, surely, to a certain extent, his relationship to life. InMinicam Photography, Vol.9, 1946
3 I just had the feeling that I wanted to keep going back to the same ideas, knowing that they would be different, yet still the same. 1977, cité dans Photographer at work , Center for creative photography, 2006, p. 50
4 Much of my picture-making has had to do with being in the right situation at the right time for the way I was feeling. In Landscape Theory, Lustrum Press, 1980
TAKASHI MURAKAMI AU CHÂTEAU DE VERSAILLES
